La terre n’est plus qu’un grand amas de débris
qu’une gorge assoiffée Â
que des reins en lambeaux
qu’une question sans réponse
Les gouttes de haine, dégouttent
Sur ton front social, citoyen
La douleur est tel, citoyen
que les paroles se mordent
Liberté de courte vue; plus personneÂ
ne s’écoutent
La nuit sera longue, enfumée
jours opaques, salive acide
Nous creusons citoyen notre éloignement
La pluie de la mer ne mouille plus
Qu’en est-il de l’horizon
  Les mots dans une tempête de sableÂ
L’avenir se rappelle t’il
La rouille décolore nos os
Notre peau grince des dents
L’envie
L’envie nous suce la vie
Les pas de tes jambes s’écartentÂ
J’y vais allumé de soie
Couvert de rêves et de mort
Dans ton sexe encore éteintÂ
Mais je craque comme un lépreuxÂ
Et les jours s’avachent en cruauté
La terre tourne en rond Â
 étourdie soûle fatiguéeÂ
Elle titube sur nos corps crasseux
Esprit chicaneux l’art dégringole
Le vent souffle l’indécenceÂ
Je tapote le ventre de l’eau
Une grimace morveuse
La terre couveuse de vieÂ
Aux seins d’étoiles anciennes
Souffle les cendres du retour
Hurle les douleurs humaines
Dans le froid insondable du cosmos
Denis Daviault 17 août 2023
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