top of page

Le 11 novembre: un symbole né d'un poème


Le 11 novembre est à notre porte et nombre d'entre nous porte déjà le coquelicot par respect envers les vétérans de l'armée canadienne. Mais combien d'entre nous a aussi été familiarisé avec le poème Au champ d'honneur (version française de In Flanders fields)? Pourquoi ce poème est si important en ce jour commémoratif pour de nombreux Canadiens, et qui l'a écrit? C'est ce que nous allons découvrir.


Un peu plus sur le poète


John McCrae est né à Guelph, en Ontario, le 30 novembre 1872. Lui-même fils de militaire, il s'engagea également à l'adolescence et fit ses études supérieures en médecine. Son intérêt pour la poésie apparut toutefois lorsqu'il était étudiant au collège; sa poésie l'accompagna d'ailleurs aux champs de bataille, d'où le titre du poème. Il combattit d'abord en Afrique du sud, puis lors de la première guerre mondiale, avec de nombreuses années de médecine à Montréal entre les deux guerres.


Le poème Au champ d'honneur (In Flanders Fields)


L'inspiration de ce poème lui parvint après qu'il perdit un de ses bons amis au combat, à Flandres, ainsi que de nombreux autres soldats du régiment. En raison des hostilités, les sépultures étaient modestes, avec une croix pour seul ornement alors que fleurirent des coquelicots sauvages entre les tombes, comme seule gerbe funéraire. L'impuissance du médecin militaire à porter secours à son ami et ses autres camarades se traduisit par le poème In Flanders Fields. Ce fut d'ailleurs l'avant-dernier poème qu'il écrivit.


De poème à symbole


Le poète mourut avant la fin de la guerre suite à des complications issues d'une pneumonie. Il eut cependant la chance d'entendre retentir l'écho du succès que son poème In Flanders Fields a remporté. En raison de la popularité de ce texte, le coquelicot devint le symbole du souvenir pour commémorer les morts tombés au combat. Sans plus tarder, voici le poème en question.


Au champ d'honneur/In Flanders Fields


Au champ d’honneur


Au champ d’honneur, les coquelicots

Sont parsemés de lot en lot

Auprès des croix; et dans l’espace

Les alouettes devenues lasses

Mêlent leurs chants au sifflement

Des obusiers.

Nous sommes morts,

Nous qui songions la veille encor’

À nos parents, à nos amis,